Crise des banlieues, rapport aux services publics : les réponses du tiers secteur
Premiers enseignements des interventions

6 février 2006 par Alain Lipietz

Vous pouvez consulter l’ensemble du programme.

Nous avons balayé une série assez large de problèmes. Certains, tels que le chômage et le racisme, ont été volontairement écartés car ils ne concernent pas uniquement les quartiers.

L’ambition n’est pas de remplacer tous les services publics par le tiers secteur. La question est de savoir comment nous pouvons faire en sorte que les services publics soient réellement au service du public, qu’ils soient perçus comme tels afin qu’ils ne deviennent pas la cible de l’autodestruction et qu’ils soient au contraire un moyen de promotion.

La première réponse possible obéit à la conception du service public régalien : défendre un certain ordre public au service des habitants. Ce n’est pas "répondre au malaise de la société". C’est le point de vue minimal. La transformation des vieux services publics en réseau par la participation constitue un cran supplémentaire. L’expérience de Partenaires pour la Ville l’illustre. Il est important de souligner que le tiers secteur ne peut jouer ce rôle que lorsqu’il favorise l’accès à un vrai statut de salarié. A cet égard, ne pas vouloir que la régie de quartier serve à externaliser les missions du secteur public me semble tout à fait sain. Il ne s’agit pas de précariser le secteur public mais de stabiliser d’autres formes de services au public, qui permettent l’auto reconnaissance de soi et la reconnaissance par les autres.



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