Intervention de Alain Lipietz (Verts-ALE)
Sur le rapport MENRAD relatif aux politiques de l’emploi des États membres en 2000.
Les " lignes directrices " européennes pour l’emploi insistent avec raison sur " l’employabilité " : la possibilité, pour les demandeurs d’emploi, de remplir l’emploi auquel ils postulent. Mais nous ne devons jamais oublier qu’il ne s’agit que de possibilité. Entre cette possibilité et la réalité de l’emploi, tout va dépendre de l’offre d’emplois par la société.
Nos " lignes directrices " parlent à ce sujet d’esprit d’entreprise, et elles ont encore raison. Mais " l’entrepreneurship " a besoin d’une politique macro-économique favorable pour s’épanouir : des taux d’intérêt bas, un euro compétitif.
Et surtout à combien d’emplois offerts correspond une activité entrepreneuriale donnée ? C’est le problème fondamental du contenu en emploi de la croissance.
Il y a quelques années, on admettait qu’à moins de 2,4% de croissance, il n’y avait pas de recul du chômage. Actuellement, la France dément ce diagnostic, grâce à une politique, encore prudente, de réduction du temps de travail. Souhaitons qu’elle s’accélère et s’étende de manière coordonnée à toute l’Europe.
Enfin, il existe une forme d’entreprenariat particulièrement riche en emploi : l’entreprenariat social des coopératives, des associations, du Tiers-Secteur. Ce secteur d’économie sociale mérite un statut particulier, notamment du point de vue fiscal, afin de trouver un plein développement. Tel est le sens des amendements que nous présentons.
Voir la présentation de la situation.