Suite à la crise provoquée dans le mouvement Arc-en-Ciel par la candidature Juquin, Francine Comte explicite l’apport qui pourrait être celui du féminisme à la vie politique et les résistances des militants masculins à cet apport.
Arc-en-Ciel fut, de 1987 à 1988, un mouvement de débat entre des militants sortis des groupuscules post-68 ou qui militaient encore dans les partis issus de cette tradition (PSU, FGA), ou qui militaient déjà au parti Vert, ainsi que des féministes, des syndicalistes, des intellectuels comme celles et ceux du CINEL autour de Félix Guattari. Il entra en crise face aux candidatures concurrentes de Pierre Juquin et de Antoine Waechter à l’élection présidentielle de 1988.
Alors que, dès l’appel fondateur, Arc-en-Ciel soulignait l’apport du point de vue « différent » à la politique apporté par le mouvement des femmes (cette différence étant soulignée par l’influence théorique, dans Arc-en-Ciel, de Luce Irigaray), ce débat très politicien entraina le retour en force d’un style masculin de débat excluant les femmes qui avaient rejoint Arc-en-Ciel.
Occasion pour Francine de préciser, dans le bulletin, l’apport du féminisme à la politique, par delà les revendications spécifiques du mouvement des femmes.
Par la suite, une majorité des participant-e-s de Arc en Ciel rallia le Parti Vert, y apportant l’exigence de parité hommes-femmes.
A.L.